Description de l'évènement

Hori, ma penenko 

Présenté par Pierre Etaix 

Milos FORMAN, Tchécoslovaquie 1967, 1 h 11 

Scénario : M. Forman, Ivan Passer ; Image : Miroslav Ondricek ; Musique : Karel Mares ; Interprètes : Jan Vostrcil, Josef Sebanek, Josef Valnoha, Frantisek Debelka, Josef Kolb…

Dernier film projeté lors du resté fameux Festival de Cannes 1968, Au feu, les pompiers ! présenté illico sur les écrans parisiens, alors que la ville est tout enfiévrée, s’inscrit irrésistiblement dans cette constellation contestataire dont la verve satirique n’était pas le moindre ingrédient (pour ceux qui se souviennent de L’enragé…). Pourtant le film jugé mesquin dans le choix de ses cibles, moqueur, cruel, méchant reçut le pire accueil critique de l’année (après Les bérets verts sans doute…). Mais quelles étaient ces cibles ? Les pompiers, ceux du film (de véritables pompiers volontaires) ont organisé un bal dans la petite ville qui sert de cadre à l’histoire. Sont également inscrits au programme une remise de récompense au plus méritant d’entre eux, doyen fort vénérable et l’élection d’une Reine de Beauté. Bien entendu, rien ou presque ne se déroulera selon le scénario prévu, de par l’incurie ou la bêtise des organisateurs aussi bien que des participants. Milos Forman « ayant parfaitement assimilé la technique de la comédie américaine » ainsi que le concéda tout de même un critique, nous entraîne dans un déchaînement burlesque sans fin et s’il nous fait rire aux dépens de gens plutôt modestes, il nous faut regarder au-delà des personnages mêmes et saisir qu’ils représentent par métaphore, les pontes bureaucratiques de la Tchécoslovaquie d’alors, incompétents et tyranniques.

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