Description de l'évènement

Quentin Dupieux, France, 2010, 1 h 25

« Rubber imagine un pneu tueur en série psychopathe et télépathe, semant sa route de cadavres (animaux puis humains qu’il fait exploser à distance) entre le désert californien et les motels de la région, obsédé par une très belle jeune femme voyageant seule et qu’il a pris en chasse. Nous sommes entre le documentaire animalier produit par Walt Disney et la fable surréaliste. Le cinéma de Dupieux évoque Tati, Buñuel, Lynch, avec une part de jubilation qui n’appartient qu’à lui et en fait un artiste précieux et libre. On peut voir Rubber comme le manifeste du « no reason », philosophie de l’existence exprimée par le shérif au début du film, un voyage au bout de l’absurde. C’est aussi un bel exemple de fantastique hyperréalisme et fétichiste, où l’irrationnel surgit des objets de consommation les plus quotidiens et banals. C’est aussi un exercice cinéphilique référencé, ultime avatar des « slashers »  postmodernes engendrés par le succès de Psychose d’Alfred Hitchcock, avec la réutilisation des mêmes décors (motel, route), les motifs du meurtre et du voyeurisme et la reproduction de la fameuse scène de douche… » Olivier Payre (Arte)
Quentin Dupieux réalise la performance de faire vivre son pneu, à en faire un personnage à part entière, avec son vécu et ses émotions esquissant un début de parallèle avec les robots dépressifs de Daft Punk’s Electroma.

Scénario : Quentin Dupieux
Image : Quentin Dupieux
Musique : Gaspard Augié, Quentin Dupieux
Interprètes : Roxane Mesquida, Stephen Spinella, Jack Plotnik, Haley Ramm

 

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