Le politique par définition renvoie à la vie de la Cité et des citoyens, l’acte cinématographique, aussi bien du réalisateur que du spectateur, relève de cette dimension ;
Le film touche, bouleverse, émeut ou encore révolte son public, il éveille sa conscience et son humanité en mettant en scène les représentations des problématiques, questionnements ou bouleversements qui traverse une époque. Il y a certes le film dit politique à proprement parlé, traitant des partis eux-mêmes ou du pouvoir mais n’oublions pas les autres genres, la comédie, l’animation, le film historique, le drame voire le documentaire animalier…
C’est un rendez-vous bimestriel que nous vous donnons, les vendredis soir où chaque séance sera précédée d’une introduction et d’une problématisation et sera suivi d’un échange voire d’un débat avec un invité.
Les prochains rendez-vous :
VENDREDI 20 JANVIER 19H
Film présenté par Nicolas Lebourg, historien, auteur, spécialiste de l’extrême droite, fondateur du media Fragments sur les temps présents.
La Folle escapade
Watership Down, Martin ROSEN, GB, 2012, 1h41, DCP
Avec les voix de John Hurt, Richard Briers, John Bennett…
Watership Down, La Folle Escapade, est un film d’animation de 1978 inspiré du best-seller de Richard Adams vendu à plus de 50 millions d’exemplaires et traduit dans plus de 30 langues ; ce roman connaît de nombreuses adaptations, celle que nous vous présentons ce soir réalisée par Martin Rosen mais aussi au théâtre et à la télévision dont dernièrement par Netflix ; l’œuvre se place au Panthéon littéraire aux côtés du Seigneur des Anneaux ou de Harry Potter.
C’est parfois dans les contrées les plus paisibles que se cache la menace, suite à une terrible prémonition un groupe de garennes décide de fuir le terrier avec l’aide du valeureux Hazel accompagné de quelques braves pour rejoindre leur Terre Promise « La Colline de la Liberté » ; durant leur épopée ils devront faire preuve de courage, de loyauté pour survivre et affronter tous les dangers que représentent les hommes et les autres animaux.
Ce film tout comme La Ferme des Animaux s’insurge contre la guerre et le totalitarisme, la recherche de la liberté idéale peut être une utopie mais qui parfois passe par la barbarie.
Quoique parfois proche du style disneyen par certains aspects, le film ne recule pas devant les scènes difficiles, voire sanglantes et n’hésite pas à montrer les atrocités de la guerre.
Même si la critique réserve au film un accueil mitigé, le public, lui, ne boude pas son plaisir et l’œuvre rencontre un énorme succès.
Étienne Firobind
VENDREDI 10 FÉVRIER 19H
Présenté et animé par Gino Nocera, enseignant d’Histoire et Géographie en section européenne italienne au Lycée Alexis de Tocqueville à Grasse. Il a réalisé plusieurs travaux de recherche sur le thème de la violence politique dans le cinéma italien de 1968 à 2010.
Cadavres exquis
Francesco ROSI, Italie, 1976, 1h55, DCP
Int. : Lino Ventura, Renato Salvatori, Max von Sydow…
On ne voit pas un film de la même manière quand on a 20 ans et quand on en a 43. C’est mon cas. Les détails que je regarde changent. Je ne suis plus sensible aux mêmes aspects. Ce n’est plus le même film. Je redécouvre ce film.
Des juges tués. Une enquête policière. Un climat de violence politique. Un État déviant. Une Italie méridionale décrépite et bétonnée. C’est l’Italie des années 70.
Cependant, ce film, c’est aussi un voyage qui débute dans les catacombes des Capucins à Palerme sous le regard de ces momies d’un autre temps. J’apprécie ce récit car il peut se résumer par ce simple « Memento mori ».
« Souviens-toi que tu es en train de mourir » : Homme, idéal révolutionnaire d’antan, partis politiques, civisme et État. Un merveilleux film réaliste et pessimiste qui a la chance d’avoir un grand Lino Ventura comme acteur central et d’être réalisé par Francesco Rosi qui déclarait à sa sortie en 1976 : « Tous les faits peuvent trouver dans ce film leurs significations précises ».
Gino Nocera
VENDREDI 17 MARS 19H
Démocraties animales
En présence de la réalisatrice Emma BAUS
France, 2021, 2×43’ (DVD)
Et si les Grecs n’avaient pas inventé la démocratie ?
Nombreux sont les animaux à vivre en groupe, mais au moment d’évoluer, qui oriente la direction ? Qui décrète où poser le nid ? Qui décide s’il faut continuer la chasse ou au contraire l’arrêter ? Tourné en Europe et en Afrique, au sein de somptueuses réserves animalières, Démocraties animales présente les comportements d’espèces qui offrent à chaque individu la possibilité de s’exprimer pour le bien de leur communauté.
Révélations sur ces espèces animales qui prennent collectivement leurs décisions.
Episode 1 – Le peuple gouverne
La majorité est un gage de survie plus efficace que toutes les tyrannies. Des espèces composées de dizaines, centaines voire milliers d’individus prennent leurs décisions démocratiquement sans suivre un leader. Voyage à la rencontre des animaux européens chez lesquels les individus « votent » avant d’agir.
Episode 2 – Le chef consulte
Lorsque nécessité fait loi dans le monde sauvage, coopérer devient indispensable. Au Kenya, en Afrique du Sud ou encore au Botswana, parmi les sociétés animales les plus hiérarchisées, le chef consulte les membres de son groupe. Chaque espèce procède à sa façon pour faire entendre son point de vue à son leader.
Laisser un commentaire