Festival

Festival Confrontation : La mise en bouche

Du 20 au 22 avril à l’Institut Jean Vigo

Mise en bouche ou mise en abyme, nous offrons ici un avant-goût du festival Confrontation 58 reporté à l’année prochaine. Une édition réduite que nous espérons joyeuse, festive, et articulée autour de films portant sur le plaisir de manger, les mutations agricoles, la faim, etc.


En ouverture le film UMAMI du réalisateur Slony Sow, séance présenté par Ruben Gomza, chef Toque Blanche, restaurant Nikkei. Une table ronde réunira Jean L’Héritier, président de Slow Food, le réalisateur Paul Lacoste et le MIAM autour du souci d’équilibre alimentaire, d’une production de qualité et de partage.


Des partenariats se poursuivront, avec Positif, dont nous fêtons le 70e anniversaire, avec deux films, GENS DE DUBLIN de John Huston et LE CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE de Luis Buñuel, des projections de films auront lieu tout le mois d’avril et jusqu’en juin, dans les cinémas du département.


Pour la 2ème année, L’Institut Jean Vigo organisera une journée professionnelle autour de la production de films en région. Sera proposé une réflexion sur l’avenir de la filière. Ce sera à l’IDEM au Soler, avec le projection en avant-première du documentaire Sans queue, ni tête de Julien Brygo, en présence de la productrice Annie Gonzalez C-P productions.


Enfin, Confrontation se déroulera à l’Arsenal : la salle Marcel Oms pour les projections et le magnifique espace du parvis des Carmes pour la convivialité offriront des espaces privilégiés de rencontre et de dégustation. Nous espérons que vous apprécierez cette mise en bouche, en attendant de vous offrir un très beau festival en 2024.
Un immense merci à tous ceux et toutes celles qui nous ont témoigné leur amitié, leur attachement au festival Confrontation, en cette période de récession que nous traversons. Nous vous sommes extrêmement reconnaissants de nous avoir signifié votre soutien et d’être à nos côtés pour cette édition.
Nous vous souhaitons de vivre une belle expérience cinématographique et culinaire.

Marion Poirson-Dechonne

Déléguée du festival CONFRONTATION

Le programme !

Jeudi 20 avril, à partir de 18h – salle Marcel Oms

Soirée d’ouverture

Soirée présentée par Ruben Gomez, chef Toque Blanche, restaurant Nikkei.

18h ; dégustations de vins Terra Remota et Truffes Signorini TARTUFI, Collioure

19h ; première projection du film UMAMI

21h15 ; deuxième projection du film UMAMI

Umami

Slony SOW, France/Japon, 2023, 1h47, DCP
Int : Gérard Depardieu, Pierre Richard, Sandrine Bonnaire, Antoine Duléry

Gabriel Carvin est l’un des chefs cuisiniers les plus célèbres de France et un gourmet dans l’âme. Mais effectuant des prouesses culinaires tout au long de sa carrière, il a également toujours négligé sa propre famille. Puis, au fil des années, il a perdu son appétit pour la vie. Même la troisième distinction de l’étoile de cristal, que son restaurant « Monsieur Quelqu’un » est le seul à recevoir en France, ne parvient plus à l’enthousiasmer. D’autant plus que celle-ci est justement décernée par le critique gastronomique avec lequel sa femme le trompe. Ce n’est que lorsqu’il est contraint de prendre du recul après un infarctus que le corpulent professionnel reprend enfin lentement sa vie en main. Pour retrouver un ancien adversaire cuisinier, Gabriel se rend au Japon. Là-bas, il veut essayer d’enfin percer le secret de l’umami, une mystérieuse cinquième note de goût. Entre les soupes de nouilles aromatiques, les anciennes rivalités et le nombreuses nouvelles amitiés qui l’attendent dans le lointain Japon, il va découvrir qu’il y a plus de place dans la vie que pour une seule passion et qu’il n’est jamais trop tard pour faire partie d’une famille.

Le dernier film du réalisateur Slony Sow, UMAMI ou « l’essence du délice » est un hommage à la gastronomie française et japonaise, et offre au public un festin cinématographique, avec une cuisine gourmande et des dialogues spirituels du monde entier

Séance en partenariat avec le Cinéma Castillet
Tarif spécial : 7€ (5€ adhérents Institut Jean Vigo)

Visite Commentée Expo «Vampires !»

à 15h, à la médiathèque de Perpignan.

 Vendredi 21 avril • salle Marcel Oms

 Soirée Positif : 70 ans

En mai 1952 Bernard Chardère fonde à Lyon la revue mensuelle de cinéma Positif. Les premiers auteurs affichent un attachement au surréalisme ainsi qu’à des convictions politiques que l’on dira de gauche. Dès les années cinquante s’affirment des tempéraments complémentaires. Les polémistes prêts à en découdre, parmi lesquels Robert Benayoun et Marcel Oms, le futur créateur  du festival Confrontation, se distinguent par le goût du débat et la véhémence des propos. Les érudits, souvent chercheurs, enseignants et auteurs de livres consacrés au cinéma ont toujours été à Positif des hôtes bienvenus. Roger Tailleur ouvre la voie à Frédéric Vitoux, Emmanuel Carrère, et d’autres stylistes, pour lesquels l’écriture est autant un sacerdoce qu’un plaisir. Plus récemment, des journalistes à la plume incisive se sentent aussi chez eux dans cette maison accueillante. Tous, au fil des 745 numéros publiés sans interruption depuis 1952, partagent le besoin de penser le cinéma loin des modes et des théories, de découvrir des pans méconnus ou oubliés du canon officiel, de ne négliger ni forme ni genre, d’aimer le cinéma au contact des autres arts et d’interroger notre monde par ce biais. Michel Ciment, son directeur de publication toujours en actif, a écrit son premier article en 1963. Cette fidélité est loin d’être inhabituelle puisque une poignée de contributeurs peut déjà fêter son demi-siècle d’engagement. On observe aussi cette fidélité dans la permanence des préférences. Les films de Buñuel et Huston ont été défendus dans les colonnes de la revue avec assiduité, mais sans servitude volontaire. Tant le Charme discret de la bourgeoisie que Gens de Dublin montrent que la créativité des cinéastes  ne s’éteint pas à un âge tardif, peut-être même se libère-t-elle davantage.

Floreal Peleato, Correspondant de Positif en Espagne

17H • Séance présentée par Floreal Peleato de la revue Positif

Les gens de Dublin

The dead

John HUSTON, USA/GB, 1987, 1h23 – 35mm
D’après la nouvelle Les Morts (The Dead), extrait du recueil de nouvelles Les Gens De Dublin (Dubliners) de James Joyce.

Int : Angelica Huston, Donald McCann, Dan O’Herlihy

Dublin, janvier 1904. Comme tous les ans, les sœurs Kate et Julia Morkan ainsi que leur nièce Mary reçoivent leurs proches et amis pour célébrer l’Epiphanie. Parmi eux se trouvent Gabriel Conroy, leur neveu, et sa femme Gretta. Au gré des poèmes gaëliques, des chants, des danses et des plats qui se succèdent, les convives entretiennent de joyeuses conversations de salon et commencent à évoquer les chers disparus, célèbres ou inconnus…
Durant toute sa carrière, avec plus au moins de bonheur, Huston a cherché à porter à l’écran des auteurs volontiers réputés inadaptables : Moby Dick (1956), d’après Herman Melville, Les Racines du ciel (1958), d’après Romain Gary, La Nuit de l’iguane (1964), d’après Tennessee Williams, Reflets dans un œil d’or (1958), d’après Carson McCullers, L’Homme qui voulut être roi (1975), d’après Rudyard Kipling, Le Malin (1979), d’après Flannery O’Connor, et Au-dessous du volcan (1984), d’après Malcom Lowry.

Mais jamais comme ici il n’avait réussi à “coller” à ce point à l’œuvre d’un écrivain. Au point qu’en regardant certaines séquences du film on se dit que l’on pourrait presque lire la nouvelle de Joyce et en regarder simultanément les images.

Pendant qu’il tournait Gens de Dublin, Huston avait expliqué son admiration pour Joyce : « C’est l’écrivain qui a été le plus déterminant dans ma vie… Le style des Gens de Dublin est d’une clarté absolue. Limpide. Les nouvelles de Joyce sont à l’Irlande ce que celles de Tchekhov sont à la Russie. Ça m’étonnerait que Joyce n’ait pas été influencé par Tchekhov…»

Les gens de Dublin

QU’EST-CE QU’ON MANGE ? À partir de 18h30, la cuisine de Martine fait sa cuisine ! (réservation au 06 51 44 15 88)

20h30 • Séance présentée par Floreal Peleato de la revue Positif

Le Charme discret de la bourgeoisie

Luis BUÑUEL, France/Italie, 1972, 1h42 – DCP
Int : Fernando Rey, Paul Frankeur, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Jean-Pierre Cassel, Stéphane Audran, Michel Piccoli

Don Rafael Acosta et ses amis M. et Mme Thévenot, accompagnés de Florence, la sœur de madame, se rendent à dîner chez M. et Mme Sénéchal. Mais les Sénéchal n’avaient pas noté la bonne date sur leur agenda. Ils décident quand même de se rendre dans un restaurant du coin mais son propriétaire vient de passer l’arme à gauche et repose dans la pièce d’à côté. Chaque fois que les six amis décident de se retrouver, une circonstance imprévue va interrompre leur repas…
Pour leur troisième collaboration, Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière souhaitent faire un film fondé sur le principe de répétition. LE CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE tourne tout entier autour d’un rituel cher à cette caste : le repas – ou, en l’occurrence, l’absence de repas puisque les protagonistes n’arriveront jamais à terminer leurs agapes. L’éternelle frustration qu’elle entraîne chez les héros est un puissant facteur comique, renforcé par un humour toujours plus absurde et grinçant. Buñuel décortique avec drôlerie les habitus de cette classe sociale avec ses rituels immuables, rappelant le cinéma d’un autre grand réalisateur, Claude Chabrol – ressemblance soulignée par la présence de Stéphane Audran.

Les bourgeois tournent en rond dans un monde qui n’avance plus pour eux et restent figés dans le décor. Ils n’ont alors d’autre choix que de s’inventer une multitude de mondes parallèles pour tenter d’échapper à une mort imminente – symbolisée par leur incapacité à se nourrir.

Le Charme discret de la bourgeoisie

SAMEDI 22 AVRIL • salle Marcel Oms

#Manger autrement

Samedi sera une journée consacrée à une réflexion sur les nouvelles façons de manger. La question de l’alimentation constitue un enjeu crucial. Il ne s’agit plus seulement d’éradiquer les grandes famines auxquelles l’agriculture industrielle et l’industrie alimentaire, aujourd’hui controversées en raison des risques qu’elles présentent pour la santé et l’environnement, ont tenté d’apporter des solutions en nourrissant le plus grand nombre. Depuis plus d’un demi-siècle, des mouvements et associations militent pour une alimentation plus saine. Mieux manger, mieux consommer en évitant le gaspillage, privilégier les circuits courts, repenser la gastronomie à l’aune de la diététique, etc. Dans une perspective liée aux films qui seront présentés dans la journée, divers intervenants se réuniront pour une table ronde.

10h30

Il Villani

Daniele DE MICHELE, Italie, 2018, 1h17 – DCP

2018, dans un monde dominé par l’agriculture et la pêche industrielle, nous allons suivre aux quatre coins de l’Italie, quatre paysans et deux pêcheurs qui ont décidé de pratiquer leur métier comme autrefois, dans le respect de la nature. Depuis Alcamo en Sicile nord occidentale avec Salvatore, à Baselice au cœur de la Campanie avec Modesto, à Trambileno dans le Trentin avec Luigina, jusqu’au port du vieux Tarente avec les frères Galasso, nous découvrirons des réalités d’aujourd’hui qui nous sont totalement inconnues. Des paysans libres qui ne suivent pas les règles imposés par l’Union européenne et ses lois liberticides qui assassinent la biodiversité, pour produire leurs fromages, leurs tomates, leurs confitures ou bien leurs moules. Le point commun entre tous ces travailleurs, c’est cette volonté de bien faire, cet amour pour leur métier, ce respect pour la nature dont ils dépendent ainsi que les conditions de vie bien difficiles qui en découlent.

« En quinze ans de travail, à travers mes livres et mes spectacles, j’ai essayé de montrer les liens entre la cuisine et l’art, de dire ce que représentait pour moi la cuisine. Ce qui m’émeut et que je veux partager, c’est l’existence de ces personnes qui sont capables de créer des gestes et de construire autour un savoir vivant. Leur existence est primordiale. Le documentaire est l’instrument qui peut permettre que cette rencontre se réalise… »

Daniele De Michele (dossier de presse).

Il Villani

QU’EST-CE QU’ON MANGE ?

Entre les deux séances, Le restaurant associatif Le MIAM* vous régale ! Avec un menu sandwich gourmand + petits gâteaux (prix conseillé entre 10 et 12€) Réservation au 0468340939

LE MIAM* ; depuis janvier 2020, un collectif composé d’une soixantaine de bénévoles actifs, accompagnés par quatre salarié.e.s et une équipe de dirigeant.e.s bénévoles anime une cantine de quartier dans le centre ville de Perpignan qui récupère et transforme des fruits et légumes bio invendus. Le Miam est une cantine solidaire et anti-gaspi, située dans les locaux de l’Atmosphère, Place Rigaud. Régulièrement, autour et en dehors des repas, d’autres temps de convivialité sont organisés (jeux collectifs, marché paysan à petit prix, mini fripe, vide grenier), le tout pour servir des objectifs d’animation de ce quartier populaire et en faire un espace de vie partagé.

14h30 • En présence du réalisateur

Vendanges

Paul LACOSTE, France, 2016, 1h19 – DCP

Des hommes, des femmes, des retraités, des étudiants, des chômeurs, des précaires… Cherchant la nature parce qu’ils étouffent en ville, cherchant la compagnie parce qu’ils sont seuls, cherchant la paye, surtout. Avant, ils venaient de loin, aujourd’hui, on les trouve tout autour.
Les documentaires sur l’agriculture, et notamment la viticulture, sont aujourd’hui monnaie courante. Mettant en avant les cultures durables ou dénonçant les effets des pesticides, bon nombre d’entre eux apparaissent comme des plaidoyers sanitaires et écologistes. Paul Lacoste préfère emprunter les chemins du genre humain, tout aussi nécessaires.

Ici, il est question de personnes bien plus que de vignes. Paysage humain sur fond de paysage agricole. Les caméras saisissent autant les gestes répétitifs et manuels du travail viticole que les visages, les regards perdus et les éclats de rire. Le documentariste sculpte son film dans une matière mêlant la difficulté du labeur et l’optimisme d’être là, à travailler. Aussi, VENDANGES est un savant mélange entre les instants collectifs dans la vigne et des entretiens individuels menés avec quelques travailleurs. Ce qui est le plus saisissant dans le film, est le vertige qui règne entre la camaraderie de l’équipe et les craintes individuelles saisies dans la réflexion. Entre liberté et précarité, les bonnes blagues et les pensées tendrement philosophiques fusent.

Film tourné en région. En partenariat avec Occitanie Films.

Vendanges

SLOW FOOD* ; Au début des années 1980, un groupe de gourmets
piémontais, menés par Carlo Petrini, porte un nouveau
regard sur l’alimentation, l’agriculture et la gastronomie.
En 1986, ce mouvement devient protestataire et militant, en
réaction à l’implantation d’un Mac Do au coeur de la Rome
historique. Il choisit de se nommer Slow Food par opposition
à l’invasion de la « malbouffe » et du fast food.
En 1989, ces activistes précurseurs se réunissent à Paris avec
quelques intellectuels et amis du goût et décident de fonder
un mouvement international d’ « oeno-gastronomes ».
Désormais, Slow Food ne cessera de croître et de diffuser son
influence, à partir de l’Italie et dans le monde entier.

*Paul Lacoste enseigne la réalisation cinématographique aux élèves de l’ESAV – Ecole Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse. Il écrit et réalise des documentaires pour la télévision et pour le cinéma : L’invention de la cuisine (2000-2008), Entre les bras (2012), VENDANGES (2015).

RENCONTRE – à 17h

Manger et produire autrement avec Jean LHERITIER (Slow Food*), Paul LACOSTE*, le MIAM*…

Paul Lacoste, réalisateur de documentaires sur des chefs cuisiniers, dont sera projeté le film VENDANGES, Jean Lhéritier, fondateur et président de Slow Food dans les Pyrénées-Orientales, un viticulteur et un représentant du MIAM, une cantine associative et solidaire qui propose et repas bio et végétariens.

Quelles solutions aujourd’hui pour une alimentation écologique et éthique ? Comment le cinéma peut-il contribuer à changer les pratiques et diffuser les initiatives ?

À partir de 18h, la Camionnette verte vous propose le croc bio et circuit-court à 10€

  • ( Réservation par tél 06 75 87 94 81 )

Et à 18h30 : apéro offert par le Travailleur Catalan

20h

Tampopo

Juzo ITAMI
JAPON, 1985, 1H44 – DCP
Int : Tsutomu Yamazaki, Nobuko Miyamoto, Ken Watanabe…

Tampopo, une jeune veuve, gère tant bien que mal un petit restaurant de ramen dans un quartier populaire de Tokyo. Mais un jour Goro, un client fin gourmet, entreprend de lui apprendre à cuisiner les nouilles. D’autres histoires interviennent, aventures érotico-alimentaires d’un homme en costume blanc, dernier repas d’une mère de famille, obsession compulsive d’une vieille dame. Toutes ces histoires, liées à la cuisine, attestent la quête de raffinement des personnages.
Le film est marqué par l’esprit de sérieux, voire de fanatisme, que témoigne le Japon, où manger peut s’apparenter à un acte sacré . Mais Juzo Itami, qui dans Funérailles, son film précédent, avait dynamité les notions de genre et de bon goût, montre que l’on peut aussi jouer avec elle. Au cœur du récit, le couple formé par le gangster et sa maîtresse décrit la relation profonde qui unit la passion de la gastronomie à la recherche de l’extase sexuelle.

La bande annonce pratique l’ironie et la citation, en présentant le film comme un western-ramen. Le réalisateur s’amuse à subvertir les codes et les genres, et fait de TAMPOPO un mélange éclectique du cinéma mondial. Loin de se contenter de combler la faim, la nourriture joue un rôle éminent dans cette œuvre comique et satirique, révélée à la Quinzaine des réalisateurs, « à consommer », disait la bande-annonce, « comme le meilleur des soupes japonaises. »

Snaking truffé par Signorini Tartufi Collioure après la séance ! Tarif : 7€

Tampopo

22h30

Le métro de la mort

Gary SHERMAN, GB, 1972, 1h28 – VF – 35mm (collection Institut Jean Vigo)
Int : Donald Pleasence, Norman Rossington, Christopher Lee

À Londres, deux étudiants américains, Patricia et Alex, font une macabre découverte dans les escaliers de la station de métro Russel Square, mais le cadavre disparaît. Déjà confronté à une affaire de ce genre l’inspecteur Calhoun reçoit des services secrets l’interdiction d’enquêter car la victime est un haut fonctionnaire. En 1892, des ouvriers et des ouvrières ont été ensevelis en construisant la station de métro British Museum. Que sont-ils devenus, et quels sombres secrets recèlent les profondeurs du métro ?
Film indépendant à petit budget, LE MÉTRO DE LA MORT est dû à l’américain Gary Sherman, créateur d’une prospère entreprise de publicité à Londres avec son ami Jonathan Demme, quand ce dernier reçoit une proposition de Roger Corman. De son côté, Gary Sherman tourne avec son ami Ceri Jones un mélange d’images choc inhérentes au genre et de sous-texte politique très engagé à gauche. Plus inspiré par La nuit des morts-vivants que par la mythologie gothique, le film fait le choix d’un traitement réaliste, voire sordide, dans un contexte contemporain. LE MÉTRO DE LA MORT est produit à un moment où le film d’horreur décline. Violemment anti-capitaliste, il met l’accent sur les cloisonnements sociaux et la dureté des rapports de classe. Le tout donne un objet cinématographique original, entre comédie décalée et film d’auteur à portée sociale.

Le métro de la mort

Historique

Au sein de la vie de l’Institut Jean Vigo, le festival Confrontation est le temps fort réunissant toute la population de Perpignan autour d’un moment festif et convivial.

Créé par Marcel Oms, critique et historien du cinéma, et une équipe d’historiens et de cinéphiles, le festival est organisé dans un cadre associatif, par une équipe d’une trentaine de personnes dont huit permanents.

Les activités du festival ont lieu pendant une semaine en avril, au Palais des Congrès de Perpignan, à la salle Marcel Oms de l’Institut Jean Vigo et, cette année, au cinéma Le Castillet. L’ensemble, outre les salles de projection, comprend de grands halls pour l’accueil, les expositions, les animations et la librairie du festival. D’autres lieux culturels de la Ville, tel l’Atelier d’urbanisme, le Centro Espagnol ou les commerces du Centre-ville proposent chaque année divers parcours artistiques, photographiques et cinématographiques en relation avec le festival.

Confronter des films d’époques, de genres et de nationalités différentes est le fondement de la programmation de Confrontation qui propose, chaque année, une immersion totale au cœur d’une thématique grâce aux films mais aussi à divers invités, rencontres et animations.

Le Moyen-Orient au cinéma (2013), La Ville au cinéma (2012), Cinémas des Indes (2011), Les arts à l’écran (2010), Made in USA, mythes et rêves américains (2009), Confrontation se renouvelle chaque année, explorant alors des chemins à la fois novateur et rétrospectifs.

Liste des 55 éditions précédentes du festival Confrontation.