Les invités

Pierre Etaix

P-Etaix-150x150Deux rencontres déterminantes marquent ses débuts au cinéma. Jacques Tati qui l’engage pour le film Mon oncle, dont il signera l’affiche, d’abord comme gagman puis comme assistant réalisateur. Ensuite Jean- Claude Carrière, lui aussi assistant sur le même film et avec qui il écrira les scénarios de pratiquement tous les films qu’il tournera : courts métrages [Rupture (1961) et Heureux anniversaire (1962), qui reçoit l’Oscar du meilleur court-métrage à Hollywood en 1963] ; les longs-métrages, Le soupirant (1963), Yoyo (1965), Tant qu’on a la santé (1966), Le grand amour (1969), dans lesquels, reprenant la grande tradition du burlesque, Pierre Etaix crée un personnage marginal et rêveur sans cesse confronté à un monde moderne qui ne veut pas de lui. Ses films n’en sont pas moins une satire de la société contemporaine. L’exemple est éloquent avec Pays de cocagne (1970) qui raille les balbutiements du tourisme. Il disparaît des écrans pendant dix-sept ans, laissant un grand vide dans le cinéma comique français. Il se réfugie dans le cirque, le théâtre et le dessin avant de revenir au cinéma en 1987 en adaptant sa pièce L’âge de Monsieur est avancé. Dix fois primée, son oeuvre reste pourtant relativement méconnue. En 1989, il réalise dans le format omnimax J’écris dans l’espace, projeté à la Géode de La Villette. Pierre Etaix est dessinateur, sculpteur, peintre, et artiste de cirque. En 1971, il fonde avec Annie Fratellini l’École Nationale du Cirque. Federico Fellini engage les deux artistes pour son film Les clowns (1971).

Emmanuel Mouret

E-Mouret-150x150« Synthèse de Rohmer et de Woody Allen » pour les uns, « sorte de rencontre de Fernandel et Jean-Pierre Léaud » pour d’autres, ou encore « fils de Jerry Lewis » « au pays de Fernandel » (eh oui, il est Marseillais !), Emmanuel Mouret, scénariste, réalisateur, interprète, a sans doute quelque chose de tous ces prestigieux prédécesseurs, mais il est trop original pour être facilement catalogué. Marseillais, et cinéphile, monté à Paris, il intègre la Fémis et son film de fin d’études, Promène-toi donc tout nu ! (1999) mérite d’être projeté en salles. Ses longs-métrages suivants Laissons Lucie faire ! (2000), Vénus et Fleur (2004), Changement d’adresse (2006), Un baiser s’il vous plaît (2007), Fais-moi plaisir ! (2009) et L’Art d’aimer (2011) s’inscrivent dans la tradition du marivaudage, d’une réflexion sur « l’obstination amoureuse et la malléabilité du coeur », mais y intègrent un personnage candide et maladroit, qui peut à l’occasion devenir carrément burlesque. Une autre vie (2013) marque une rupture avec les films précédents et s’infléchit vers le mélodrame. Nous attendons avec impatience Caprice (2015) que nous pourrons voir en avant-première pendant le Festival..

Pascal Thomas

P-Thomas-150x150Dans sa déjà longue carrière cinématographique entrecoupée de pauses, Pascal Thomas a réalisé une vingtaine de longs-métrages dans lesquels on peut relever des constantes et quelques grandes tendances. Les constantes : la comédie, avec une grande liberté de ton, des lieux bien décrits, un choix très pertinent des (co) scénaristes et des acteurs. Les lignes de force : des comédies autour de personnages qui « ne pensent qu’à ça », adolescents ou jeunes adultes, Les Zozos (1972), Pleure pas la bouche pleine (1973), Le chaud lapin (1974)… Des films choraux (où le désir est aussi important) dont chaque personnage est finement caractérisé, Les Maris, les Femmes, les Amants (1988), Mercredi, folle journée ! (2000), Le grand appartement (2005)… Des films policiers, adaptations de romans d’Agatha Christie, Mon petit doigt m’a dit (2004), Le crime est notre affaire (2008), Associés contre le crime (2011), tous trois avec le duo Catherine Frot / André Dussollier, et L’Heure Zéro (2006). Valentin Valentin (2014) paraît être une synthèse des films précédents, policier, choral, désir très présent… Reste le cas de La Dilettante (1998), film souvent considéré comme un auto portrait détourné. Pascal Thomas a présidé la Commission d’avances sur recettes (1997), la Société des Réalisateurs de Films (2001-2006). Il a reçu le Grand Prix du Cinéma de l’Académie Française en 2008.

Michel Leclerc

M-Leclerc-150x150Né à Bures-sur-Yvette, Michel Leclerc a tout d’abord été chroniqueur de télévision pour C’est ouvert samedi et Mon Kanar (France 3), Nulle part ailleurs (Canal Plus). Il débute comme monteur puis réalisateur pour Télé Bocal. Depuis 2001, il est auteur-compositeur-interprète dans le groupe musical Minaro. Il a écrit et réalisé le court-métrage primé au festival de Cannes Le Poteau rose (2002) et le long-métrage J’invente rien (2006). Il a co-scénarisé le film La Tête de maman de Carine Tardieu en 2007, et quelques épisodes de la série télévisée Age sensible. En 2011, pour son film Le Nom des gens, il remporte le César du meilleur scénario original. Dans le film Télé Gaucho (2012), il évoque la création d’une télé anarchiste et provocatrice..

Federico Vitali

F-vitali-150x150Étudiant des Beaux-Arts de Perpignan, Federico Vitali réalise ses premiers courts-métrages d’animation. Il fait ses débuts dans la production professionnelle aux côtés de Paul Grimault, Jean-François Laguionie et René Laloux en réalisant courts métrages et séries pour la TV. En 1995 il reçoit pour Lava – Lava ! son premier grand prix au Festival du cinéma d’animation d’Annecy. Il s’installe à Londres et travaille dans divers studios à la réalisation de films d’animation publicitaires pendant 5 ans. Au début des années quatre-vingt dix, il développe un atelier de cinéma image par image à l’école supérieure des Beaux-Arts de Montpellier. Remarqué pour ses cartoons crétins et déjantés, il part chez Disney US à Los Angeles où il développe une nouvelle série de 13 films pour ABC pendant un an. De retour en Europe, il réalise et assure la direction artistique de différents magazines cinéma pour la chaîne ARTE (ANIMAG et COURT CIRCUIT) puis des sujets pour le Mensomadaire de Canal+. Il crée des habillages animés pour des émissions TV et enseigne le story-board à l’Ecole du film d’animation de La Poudrière à Valence..

Christian Rolot

Christian ROLOT est professeur de cinéma à l’université Montpellier 3. Il présentera les films Le Roman d’un tricheur et Laurel et Hardy, the best.

Jean-Paul Manganaro

Jean-Paul MANGANARO est professeur émérite de littérature italienne contemporaine à l’Université de Lille III. Grand connaisseur de Toto, il présentera Toto, une anthologie le film de Jean-Louis Comolli auquel il a contribué..