Hannes Stöhr, cinéaste berlinois s’il en est, reprenant à sa façon la légende des Sept dormants d’Éphèse, joue sur le décalage entre un ancien monde, la RDA, et un nouveau, l’Allemagne réunifiée. Il place l’intrigue au lieu même de toutes les virtualités allemandes, Berlin. Un détenu, condamné en RDA, sort de prison dix ans après la chute du mur, dans un ailleurs dont il n’a qu’une connaissance télévisuelle.

On assiste aux efforts de Martin Schutz, le héros, pour retrouver dans un Berlin totalement transformé des repères, avec pour tout viatique une poignée de marks à l’effigie de Karl Marx. Cette recherche d’une identité nouvelle est le prétexte, sur un ton de comédie, à explorer tant les changements que les attitudes permettant de passer d’un monde austère à un monde libéral, ainsi la métaphore du sex shop. L’ensemble est optimiste, avec un fond de gravité ironique très berlinois. Le public ne s’y est pas trompé qui a accordé à Berlin is in Germany son prix lors de la Berlinale 2001.

HANNES STÖHR

INTERPRÈTES : Jörg Schüttauf, Julia Jäger, Robin Becker, Tom Jahn…

SCÉNARIO : H. Stöhr
IMAGE : Florian Hoffmeister
MUSIQUE : Florian Appl
DÉCORS : Anke Bisten, Natalja Meier
MONTAGE : Anne Fabini
PRODUCTION : Deutsche film-und fernsehakademie Berlin / Filmboard Berlin-Brandeburg / Luna Film
COPIE : Num.

Séance coorganisée avec le Goethe Institut