Butterfly ou les affres de la passion

jeudi 12 et mardi 17 décembre 19h30

Quoi de plus passionnant que de mettre en perspective deux films qui, a priori, n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est leur titre ?  Et pourtant !
D’un côté, Madame Butterfly, une très belle adaptation respectueuse de l’opéra par Frédéric Mitterrand, où une jeune geisha, amoureuse d’un militaire américain, sera abandonnée par cet homme et rejetée par la société japonaise. De l’autre côté, M Butterfly, un film du toujours dérangeant David Cronenberg où un comptable de l’ambassade de France en Chine tombe follement amoureux d’une cantatrice qui se révèlera être un espion chinois. Classique histoire de mésalliance et de rapport de classe chez Frédéric Mitterrand, confusion des genres et aveuglement jusqu’à se mentir à soi-même chez Cronenberg.
Deux films passionnants et magnifiquement mis en scène sur les affres de la passion et sur la mise au ban de la société que cela entraînera.

Jeudi 12 décembre 19h30

M Butterfly

David CRONENBERG, Canada, 1993, 1h41 (35 mm)
Int.: Jeremy Irons, John Lone, Barbara Sukowa…

Pékin, 1964. En assistant à un récital de Song Liling, René Gallimard, comptable à l’ambassade de France, tombe sous le charme de la cantatrice. Il est bouleversé quand il l’entend interpréter un air de «Madame Butterfly» de Puccini. Il cherche alors à la revoir et parvient à en faire sa maîtresse. Devenu vice-consul, il ignore que Song Liling lui soutire secrètement des renseignements pour le compte de son gouvernement. Puis Song lui annonce qu’elle est enceinte et qu’elle doit se retirer dans son village natal pour y accoucher. A peine est-elle revenue avec son nouveau-né que la Révolution culturelle l’envoie séjourner à la campagne. Rappelé à Paris, Gallimard sombre dans son amour obsessionnel. Ce n’est que quelques années plus tard, alors que les tensions politiques entre la France et la Chine arrivent à leur paroxysme, que notre héros va découvrir une vérité dont il était loin d’imaginer la nature…

Adapté d’une pièce de Henry Hwang, elle-même tirée de faits réels, le film frappe par l’invraisemblance de son récit.

mardi 17 décembre 19h30

Madame Butterfly

Frédéric MITTERRAND, France, 1995, 2h15 (35 mm)
Int.: Ying Huang, Richard Troxell, Ning Liang…

Sho-Sho-San, une jeune geisha de Nagasaki que ses amis surnomment «Madame Butterfly», épouse un officier américain, le fougueux capitaine Pinkerton. Elle croit sincèrement à la validité de leur union. Pinkerton sait bien que son mariage n’a aucune valeur légale et ne songe qu’à son plaisir. Il repart du reste bien vite pour les Etats-Unis. Sho-Sho-San ne parvient pas à oublier l’homme à qui elle a donné son coeur et dont elle attend un enfant. Sharpless, le consul américain, a beau lui répéter que Pinkerton ne reviendra jamais, la jeune femme ne peut s’y résoudre. Sa détresse augmente encore lorsque, contre toute attente, le bel officier réapparaît, flanqué de son épouse, une Américaine…
Il manquait à l’opéra de Giacomo Puccini une adaptation cinématographique, Frédéric Mitterrand l’a réalisée. Près de cent ans après sa composition, le réalisateur reste fidèle à l’œuvre originale, le film est un drame musical aux décors somptueux et interprété par Ying Huang – Madame Butterfly – et Richard Troxell – Capitaine Pinkerton. Le film sera projeté en copie 35 mm tout spécialement pour l’occasion, un bonheur pour les yeux… Et les oreilles.

 

 

L’opéra Madame Butterfly de Giacomo Puccini est présenté à L’Archipel les 14 & 15 décembre et les adhérents de l’Institut Jean Vigo bénéficient d’un tarif réduit.

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