Description de l'évènement

Judith Abitbol, France, 2012, 1h43
Sc. : J. Abitbol.
Int. : Nathalie Richard.

L’histoire, c’est celle de la rencontre inattendue entre une cinéaste, écrivaine peut-être, et sa bouchère. La comédienne qu’on a vue marcher d’abord dans la rue, entrer dans le studio où l’attendent les techniciens, fait vivre cette rencontre. Et tout le film. Elle est les deux personnages et d’autres encore. Leur prête sa voix. Elle donne les indications techniques portées sur le scénario. La pièce est nue, ses murs blancs, une table, une chaise et un tabouret la meublent, et, parfois, Nathalie Richard s’assied à même le plancher… Et le film, finalement, est bien cela : une lecture publique devant caméra. Le pari était risqué peut-être d’un certain statisme, en tout cas d’un film qui pourrait dérouter un public habitué à ce qu’on lui montre une histoire, le cinéma étant bien évidemment fait pour ça. Aussi À bas bruit exige-t-il du spectateur qu’il laisse à l’entrée ses préjugés sur ce que doit être le cinéma. Car il est là précisément, et d’abord dans la réflexion sur le comment dire avec retenue la violence d’une dépossession par la mort. Et là, aussi, dans la présence têtue d’une actrice, Nathalie Richard, qui a su prendre en charge un projet sortant des sentiers battus et a fait vivre, voix, mains et corps tendus, une belle histoire de désir reconstruit… Emile Breton (L’Humanité – 5 juin 2013)

Dans le cadre du Mois du Film Documentaire, en partenariat avec Documentaire sur grand Écran

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