Description de l'évènement

Soylent Green
Richard FLEISCHER, USA, 1973, 1h37
Sc.: S. R. Greenberg, d’aprés Harry Harrison
Int.: Charlton Heston, Leigh Taylor-Young, Chuck Connors, Joseph Cotten…

Voici un film qu’on devrait projeter au début de tous les sommets sur l’Environnement. Grand classique du cinéma d’anticipation, il a obtenu, en 1974, à Avoriaz, le Grand Prix du Festival. Pas de science-fiction, ici, pas d’effets spéciaux travaillés à l’ordinateur, pas de petits hommes verts, pas de planète inconnue. Tout se passe sur Terre, à New York, en 2022.
La grande métropole compte 41 millions d’habitants. Sur la Terre, exsangue, plus rien ne pousse. L’Etat distribue aux gens un aliment de synthèse, le Soylent. Qu’une pénurie s’annonce, et c’est l’émeute, vite réprimée. A côté de cette masse de sans emploi, affamée, barbare, une oligarchie de nantis bien protégés vit dans le confort. Le détective Thorn enquête justement sur la disparition de William Simonson, ancien dirigeant de Soylent.
Tourné au moment du premier choc pétrolier et au début de la prise de conscience écologique, ce film s’avère tristement prophétique : la surpopulation, l’épuisement des ressources naturelles, la disparition des espèces, nous connaissons. Et plus encore, depuis la “crise”, la montée du chômage, la concentration des capitaux et du pouvoir, le rôle abêtissant des médias.
Film politique, thriller haletant, Soleil vert est aussi un cri : dans des séquences fortes et d’une grande émotion, on contemple le dernier arbre dans sa bulle artificielle, on admire – en images seulement – des biches et des papillons dans des forêts disparues…

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