Description de l'évènement

Carl Theodor DREYER, France, 1932, 1h23
Sc.: Carl Theodor Dreyer et Christian Jul, d’après “Camilla” de Sheridan Le Fanu.
Int.: Julian West, Rena Mendel, Sybille Schmitz… Chef opérateur : Rudolf Maté.

Une auberge au crépuscule. Un jeune homme, David Gray, est accueilli par un vieillard qui lui remet un paquet portant l’inscription : « à ouvrir après ma mort ». Le vieillard disparaît et la porte se referme…

Premier parlant de Dreyer après La passion de Jeanne d’Arc – chef d’œuvre du muet – Vampyr réalise le tour de force d’obtenir l’apparence de la vérité la plus nue au bout de la quête la plus savamment préméditée. Transparence et dévoilement qui passent par un éblouissant travail de la lumière : du candélabre à la lampe-tempête, en passant par la simple bougie. Jeu d’ombres et de lumière qui figure le duel du Bien et du Mal, de la Vie et de la Mort, et – au-delà – du Salut et de la Damnation. Et l’on se laisse enchanter par une brume fantastique, pourtant née d’une imperfection technique qui séduira finalement le cinéaste. Le son, bien-sûr – très peu dialogué – n’est pas en reste : il crée l’épouvante et donne corps au surnaturel.

On notera que le personnage de David Gray est interprété par Julian West, qui n’est autre que le baron N. De Gunzburg, producteur du film.

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