Du scénario au tournage

Les documents originaux d’un chef-décorateur, Max Douy

• Expositions de documents issus de nos collections

• Rencontre autour du scénario et de la pré-production, par Chantal Marchon suivie de la projection des Sept Péchés capitaux

Le Fonds Douy

Venus pour la 31e édition du festival Confrontation,  Max Douy et son frère Jacques, décorateurs chevronnés, furent enchantés de l’attention qu’on leur portait. Max décida de déposer une partie de leurs archives à l’Institut Jean Vigo.

Ce dépôt constitue aujourd’hui l’une des richesses de nos archives. Un récent inventaire des collections a permis de découvrir des documents uniques, 128 calques du travail de décors du Dune de Jodorowsky.

Entré à 16 ans au studio de cinéma de Joinville, Max Douy a travaillé avec tous les grands noms du cinéma français : Renoir, Buñuel, Bresson, Vigo, L’Herbier, Ophuls, Henri-Georges Clouzot… et sur une vingtaine de films avec Claude Autant-Lara.

Le fonds Douy, contient des archives scénaristiques et de tournages, On y trouve dix-neuf scénarios dont les deux versions des Sept Péchés capitaux, comédies dramatiques en sept  sketches dont La colère par Sylvain Dhomme et Max Douy.

• Exposition

Cette exposition, en 14 panneaux, montrera les documents de travail originaux de Max Douy en tant que décorateur des plateaux de Quai des Orfèvres, L’Atalante, Cela s’appelle l’aurore…., et s’attardera plus longtemps sur le film La colère, réalisé par Sylvain Dhomme, en collaboration avec Max Douy, sur un scénario d’Eugène Ionesco. Ces documents montrent tout le travail de pré-production d’un film, du scénario au tournage.

Du 1er au 19 décembre,  les mardi et vendredi de 16h à 19h, visite commentée à 18h, avant nos séances 

Institut Jean Vigo, Salle attenante à la salle de Cinéma, entrée libre

Vernissage:  jeudi 30 novembre à 18h, suivi de la rencontre autour du scénario animée par Chantal Marchon et de la projection des Sept Péchés capitaux

• Rencontre autour du scénario et de la pré-production

par Chantal Marchon suivie de la projection des Sept Péchés capitaux

Découvrir ou approfondir à quoi sert un scénario : lors de cette séance seront présentés lesdocuments originaux de travail – scénario, découpage technique, dépouillement, story-board -de Max Douy pour le film La Colère, un des sketchs des Sept Péchés capitaux.

Jeudi 30 novembre, à 18h30, suivi à 19h30 de la projection des Sept Péchés Capitaux.

• Projection

Jeudi 30 novembre à 19h30, 6€ (tarif réduit 5€)

Les Sept Péchés capitaux

Claude CHABROL, Sylvain DHOMME, Max DOUY, Philipe DE BROCA, Jacques DEMY, Jean-Luc GODARD, Edouard MOLINARO, Roger VADIM

France, Italie, 1962, 1h53, 35 mm
Int : Jean-Louis Trintignant, Sami Frey, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Jean-Pierre Cassel, Micheline Presle, Eddie Constantine…

« Sept péchés capitaux : sept sketches. L’originalité du film est que six de ces sketches ont été confiés à des jeunes gens de la « Nouvelle Vague », le septième étant attribué à Ionesco. Je n’affirmerai pas que ce modernisme assure l’unité de l’ouvrage. Mais cela lui donne du piquant, une sorte de désinvolture agréable et de bonne humeur contagieuse.
Comme dirait Jean-Luc Godard : un film à sketches est un film à sketches. Il ne faut y chercher que ce qu’on peut y trouver. L’un des charmes des films à sketches est qu’à la sortie chacun peut s’amuser à établir son petit palmarès personnel. Voici le mien composé en toute subjectivité.
De ces Sept Péchés capitaux, c’est La Colère que de loin j’ai préférée. D’abord parce que l’idée est d’essence purement cinématographique. Le sketch ne repose pas sur une astuce de scénario, mais sur un enchaînement inéluctable d’images. Ensuite parce que le résultat est d’une bouffonnerie gigantesque, d’une monumentale cocasserie
tragique. « D’une mouche dans le potage à la bombe atomique » : tel pourrait être le sous-titre de La Colère. Tout le monde ici doit être félicité : du producteur, qui a eu l’audace de faire appel à l’auteur des Chaises, aux réalisateurs Sylvain Dhomme et Max Douy, qui ont su trouver l’équivalent de son style à l’écran, et à tous les interprètes. »

Jean de Baroncelli (Le Monde 1962)

Copie 35mm issue des collections de l’Institut Jean Vigo.

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