Frederick Wiseman


Cinéaste américain né le 1er janvier 1930 à Boston, Frederick Wiseman affirme dès son
premier film documentaire, Titicut Follies en 1967, ses principes de base : l’absence
d’interviews, de commentaires off et de musiques additionnelles. Le montage, qu’il effectue
lui-même, est une étape importante du processus de création de ses films et dure en
général 12 mois. Il a réalisé 42 films documentaires qui composent un portrait mosaïque de
la société contemporaine, des États-Unis, de la France et de leurs institutions. Une véritable
conscience du politique traverse cette œuvre essentielle que l’on peut sans aucun doute
considérer comme « un seul et très long film qui durerait quatre-vingts heures ».

Julie Deliquet


Metteuse en scène de plusieurs pièces à l’inspiration toute cinématographique (Fanny et
Alexandre en 2019, Un conte de Noël en 2020, Huit heures ne font pas un jour en 2021),
l’actuelle directrice du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis cherche à capter la vie au
cœur de la comédie humaine. En 2023, elle présente, dans la cour d’honneur du festival
d’Avignon Welfare, adapté du film de Frederick Wiseman.


Mardi 2 avril

19h

Monrovia, Indiana

Frederick WISEMAN
USA, 2018, 2h23, DCP


Monrovia, petite ville agricole du Midwest américain compte 1400 habitants, dont 76% ont
voté pour Trump aux dernières élections présidentielles. Des salles de classe aux réunions
municipales, du funérarium aux foires agricoles locales, Frederick Wiseman nous livre une
vision complexe et nuancée du quotidien de cette communauté rurale, portrait d’une
Amérique souvent oubliée et rarement montrée.
“J’ai pensé qu’un film sur une petite communauté du Midwest aurait toute sa place dans la
série de documentaires que j’ai déjà réalisés sur le mode de vie américain contemporain. La
ville de Monrovia m’a paru être un bon choix, pour sa taille, son emplacement et l’intérêt des
habitants pour la religion et l’agriculture. On parle beaucoup de la vie dans les grandes villes
de la côte Est et de la côte Ouest. Ce qui m’intéressait, c’était de découvrir la vie des petites
villes américaines et de partager mon point de vue avec les spectateurs… Je n’ai entendu
personne manifester d’intérêt pour ce qui se passe en Europe, en Asie, ou ailleurs dans le
monde. Leur monde, c’est Monrovia et ce qui se passe autour. Personne ne parlait de
politique, et personne ne m’a demandé ce que je pensais politiquement. Les gens parlent de
leur famille, du travail, de religion, de maladies, de voitures, de matériel agricole et de leurs
voisins. Lorsqu’ils sont confrontés à un problème, ils tirent des réponses des analyses
littérales de la Bible et de ses variantes fondamentalistes. Aucun scepticisme, pas de
doutes.” Frederick Wiseman – Dossier de presse

Mercredi 3 avril


Projection suivie d’une rencontre avec Julie Deliquet

18h30

Welfare


Frederick WISEMAN
USA,1975, 2h47, DCP


Welfare s’intéresse à la nature et à la complexité du système de sécurité sociale américain,
à travers la diversité stupéfiante des problèmes qui le constituent : logement, chômage,
divorce, problèmes médicaux et psychiatriques. Welfare propose un cadre très simple : des
personnes dans le besoin se rendent dans un centre d’aide sociale pour présenter leurs
demandes aux employés d’une institution publique. Une situation à partir de laquelle
Frederick Wiseman ne cesse de faire surgir de la complexité. Les assignations, les
significations, les causalités, les explications ne cessent de se déplacer, de se retourner,
d’hésiter. C’est ce qui en fait un film si tendu, haletant, éprouvant, émouvant, ouvert à de
nombreuses interprétations.


Welfare apparaît comme une synthèse d’une première époque, d’un cycle inaugural :
1967-1975. On y retrouve et recroise les sujets, les motifs et les figures des films précédents
: vétérans de l’armée (Basic Training), enfants maltraités (Law and Order et Juvenile Court).
On se trouve autant dans un centre d’aide sociale que dans un hôpital avec sa foule
d’éclopés (Hospital), dans un asile (Titicut Follies), dans un lieu d’ordre, de violence et de
normes (High School, Law and Order, Juvenile Court, Basic Training), avec des enfants
abandonnés et maltraités, des personnes âgées. Ces questions sont présentées dans un
contexte où les travailleurs sociaux comme les usagers luttent pour faire face et interpréter
les lois et les règlements qui gouvernent leur travail et leur vie.

En partenariat avec le Théâtre de l’Archipel et la Cinémathèque du Documentaire.


Projection au cinéma Castillet : #annéeFrederickWiseman

Mercredi 13 mars

18h

Menus-plaisirs Les Troisgros

Frederick WISEMAN
USA, 2023, 3h58, DCP

Séance présentée par : Etienne FIROBIND, professeur de cinéma audiovisuel, Florent PASTEUR et Paul ARMANGAUD, chef et second du Restaurant Le Catalogne.

Fondée en 1930, la maison Troisgros détient trois étoiles Michelin depuis 55 ans. Enfants de la quatrième génération, les fils de Marie-Pierre et Michel poursuivent la voie de l’entreprise familiale ; César dirige le restaurant étoilé, Le Bois sans Feuilles, et Léo est à la tête de l’un des deux autres restaurants Troisgros : la Colline du Colombier. Du marché quotidien aux caves d’affinage du fromage, en passant par le vignoble, l’élevage bovin et le potager contigu au restaurant, Menus -Plaisirs est un voyage intime et sensoriel dans les cuisines d’un des plus prestigieux restaurants du monde.

Cinéma Castillet à Perpignan : 1 Bd Wilson, 66000 Perpignan

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